Samuel Challéat / Les sanctions internationales servent-elles à quelque chose ?

Lutter contre la pollution lumineuse : noir c’est noir

"On a longtemps négligé le besoin d’obscurité par méconnaissance des effets négatifs de l’éclairage artificiel nocturne, découverts il y a seulement une trentaine d’années. Il est donc crucial de construire un savoir par la science et le militantisme environnemental pour reconnaître et valoriser les bienfaits de l’obscurité."  Alors que 60 % de la population européenne ne peut plus observer la Voie lactée depuis son lieu de vie, Samuel Challéat, géographe de l'environnement au CNRS et astronome amateur, alerte depuis une vingtaine d’années sur la pollution lumineuse et ses effets délétères sur le vivant. Dans son ouvrage "Sauver la nuit", publié aux éditions Premier parallèle, il retrace l’histoire de la revendication d’un "droit à l’obscurité" qui a émergé parallèlement au développement urbain et explique comment s’organise aujourd’hui la résistance pour sauver la nuit. Fondateur de l'Observatoire de l'environnement nocturne et coordinateur du collectif Renoir (Ressources environnementales nocturnes et territoires), Samuel Challéat est notre invité à l'occasion des Nuits des étoiles qui se dérouleront du 9 au 11 août prochain.

Les sanctions internationales servent-elles à quelque chose ?

Venezuela, Bélarus, Russie, Iran, Corée du Nord... La liste des États, entités non étatiques et individus sous le coup de sanctions internationales imposées par d'autres puissances, généralement occidentales, ou par l'ONU elle-même, est longue. Souvent économiques, elles visent à faire respecter la volonté de la communauté internationale face à des atteintes manifestes à la paix ou à la sécurité mondiale. Du gel des avoirs d'individus ou d'entreprises à l'interdiction d'accès au territoire, en passant par l'embargo, ces sanctions prennent des formes variées. Bien que ces pratiques ne soient pas nouvelle – Napoléon Iᵉʳ essaya sans succès d'imposer un blocus au Royaume-Uni – elles sont devenues un pilier des relations internationales contemporaines. Sont-elles vraiment efficaces ? Le gel des avoirs russes n'a par exemple pas endigué le conflit ukrainien et les sanctions contre le régime vénézuélien n'ont pas empêché Nicolás Maduro de proclamer sa réélection. À l’inverse, le cas de l'apartheid sud-africain est souvent cité pour témoigner de leur efficacité. Mais il s'est écoulé trente et une années entre les premières sanctions économiques, en 1963, et la fin du régime raciste. De plus, ces restrictions ne risquent-elles pas de se retourner contre les États qui les imposent ? Sont-elles la seule alternative au conflit armé ? On en débat. 
 

Enfin, retrouvez également les chroniques de Virgile Bellaiche et Marjorie Adelson !

28 Minutes est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.