"Malheur niveau 2" : la folie racontée de l'intérieur et à l'iPhone est assurément la plus belle tranche d'humanité qu'on puisse écouter.

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    « Je jette ce que je ne suis pas »

    Après avoir fini les nouilles sautées du traiteur asiatique, est-ce qu'on doit jeter la barquette en plastique dans le bac jaune ?  Ou dans la poubelle normale, verte ? Et où ira-t-elle ensuite, cette petite barquette, quand les éboueurs l'emporteront dans leur camion ? Que deviendra-t-elle ? Ce genre de grandes questions métaphysiques, on y pense tous les jours en soulevant le couvercle de la poubelle, mais la plupart du temps on ne creuse pas trop pour avoir les réponses. On se doute que ça ne doit pas être folichon, et que les barquettes, il y en a pas mal qui flottent en microparticules quelque part dans les mers bleues du sud. Alors, mieux vaut se raconter de belles histoires sur le tri, le recyclage, les pulls en laine polaire que l’on sait fabriquer grâce au plastique des bouteilles d’eau, et donc peut-être avec les barquettes du traiteur aussi, si ça se trouve. Pour soulager sa mauvaise conscience d’occidental privilégié, on est prêt à tout. Même à remplir des petits sacs en kraft de riz ou de corn-flakes en vrac. C’est pas grave d’en foutre par terre et que tout se renverse au fond du panier, ce qui compte c’est de se sentir un peu moins coupable. Et de pouvoir continuer comme d’habitude son métro-boulot-dodo de la consommation heureuse. Heureusement, il y a des gens qui se penchent sur nos ordures sans se pincer le nez et qui y réfléchissent. Des urbanistes, des sociologues, des activistes qui nous aident à faire le tri sélectif dans nos idées reçues et nos comportements. Pour enfin regarder en face nos déchets,  et vivre avec plutôt que d’essayer tout le temps de les enfouir au fond de la poubelle. 

    Avec :
    - Jérémie Cavé, urbaniste, chercheur en écologie territoriale, enseignant à sciences po Toulouse, membre de l'atelier d'écologie politique de Toulouse (Atécopol)
    La ruée vers l’ordure, Conflits dans les mines urbaines de déchets, PUR 2015
    - Baptiste Monsaigeon, sociologue et maître de conférences à l'université de Reims Champagne Ardenne
    Homo detritus, Critique de la société du déchet, Seuil 2017
    - Flore Berlingen, militante de l'écologie et des communs, ex- directrice de l'association Zero Waste France
    Recyclage, le grand enfumage - Comment l'économie circulaire est devenue l'alibi du jetable, Editions Rue de l'Echiquier,  2020
    - Ariane, adepte du zero déchet
    - Marcel Bouché , directeur de recherche à l’INRA, et géodrilologue (spécialiste des vers de terre )
    Des vers de terre et des hommes, Découvrir nos écosystèmes fonctionnant à l'énergie solaire, Actes sud, 2014
    - Les membres de l’association de quartier "Compost coty "

    Ressources :
    - L'invention des déchets urbains, France, 1790-1970, Sabine Barles, 2005
    - Catalogue de l'exposition Vies d'ordures, De l'économie des déchets. Mucem, Marseille, 2017
    - ADEME: Agence de la transition écologique

    Vivons heureux avant la fin du monde
    Comment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel (Que sont-ils devenus ?, Y'a deux écoles) explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible.

    • Une création

      de Delphine Saltel

    • Mise en ligne

      26 mai 2021

    • Enregistrements

      mars 21

    • Texte, voix, réalisation

      Delphine Saltel

    • Musiques originales et mix

      Arnaud Forest

    • Illustration

      Mathilde Rives

    • Production

      ARTE Radio

    Vivons heureux avant la fin du monde
    Vivons heureux avant la fin du monde

    Vivons heureux avant la fin du monde

    Comment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Comme dans sa série à succès « Y’a deux écoles » sur le choix entre école publique ou privée, Delphine Saltel n’hésite pas à mettre en scène son quotidien dans son premier podcast, « Vivons heureux avant la fin du monde ». Partant de scènes domestiques (ses deux filles veulent faire les soldes ; son compagnon l’agace dès le réveil) l’autrice creuse avec humour sa culpabilité renouvelable. Mais l’ancienne prof et documentariste à France Culture reprend vite le dessus pour mener avec rigueur ses enquêtes et entretiens. Le coton bio est-il vraiment écolo ? Pourquoi vivre en couple semble parfois impossible ? Peut-on se passer d’un smartphone ? Avec une bonne dose d’autodérision, une curiosité et une empathie rafraîchissantes, l’autrice part à la rencontre des témoignages, des expériences concrètes et des nouvelles théories peu médiatisées.
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    Fantazio & Co Épisode 2

    Sex & sounds

    Et si on pouvait enlever les sons du sexe - les gémissements, les orgasmes, les lits qui grincent, les vantardises, les frouts ?

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